La visite du vendredi : La librairie Les Vents m'ont dit

Nous poussons la porte en ce matin gris d’octobre de la très jolie librairie d’Alain, au cœur de la vieille ville, dans l'ancienne et bien nommée rue obscure...

Le lieu est inspirant. Ambiance littéraire et raffinée dans un lieu intime.
Une librairie comme on imagine en rêve. Chaque livre est choisi avec soin.

Proust voisine avec Céline (ses auteurs favoris) sur les étagères en bois clair.

Max Jacob veille sur cet univers élégant au dessus du vaste bureau. Il côtoie des icônes, des petites figurines de Tintin et puis Hugo Pratt, Gracq et une petite chouette d'Athéna.
Nous sommes séduits par l’endroit qui dégage une cordiale chaleur, et un appétit de lecture nous envahit rapidement.

Ici les mots sont rois et pourtant on se blottirait avec bonheur dans un recoin de la pièce pour dévorer quelques volumes saisis au hasard du regard. Nous sommes néanmoins chez lui pour le bombarder de questions sur l’histoire de la librairie.

Ouverte depuis octobre 2002, elle était autrefois le siège des éditions Calligramme.

Les années passées en mer lui ont apporté l’amour des mots et du papier.
Rentré à terre, il jette donc l’ancre dans cet antre niché dans les quartiers anciens.

De sa boulimie de lecture qui est née au cœur des océans, il nous ramène un choix éclectique d’auteurs et de genres variés. Petit conseil de lecture glané au passage : Le Nazi et le barbier d'Edgar Hilsenrath - Aux éditions Attila.

Composée comme sa bibliothèque idéale, un vaste espace de littérature du 19^ème et 20ème voisine avec des rayonnages de philosophie.

Les petits éditeurs y ont une place importante parmi les trois mille ouvrages proposés.

Dans cet univers de paix, le lecteur peut en toute sérénité se laisser envahir par cette ambiance raffinée et se rassasier des dernières nouveautés ou des auteurs d’un autre temps.

Le partage de ses coups de cœur passés et présents conduira les lecteurs dans des sphères de découverte et de plaisirs.
Il est certain qu’en entrant ici , c’est la rencontre du cœur même du métier, qui exercé avec la discrétion et la grâce suscite le plaisir de la lecture.

C’est une librairie qui a conservé l’essence même du métier sans compromis, et c’est pour cela qu’elle est rare et précieuse.

Comme pour les autres, Alain a subi à son tour notre questionnaire de Proust :

Occupation préférée : La lecture et le jardinage

Son mot préféré: Porte 

Son mot détesté : Trop

Sa couleur favorite : le rouge
Ce qu’il voudrait être : Un chat
Sa drogue favorite : Le vin (rouge !)
Sa fleur : l’hortensia
Son oiseau : le chouca
Le son qu’il préfère : le vent
Le son qu'il déteste : celui qui provient provient des baladeurs
Ses auteurs favoris (oui oui je sais on l’a déjà dit !) : Proust, Céline et  Sénèque
Un peintre favori : Klimt
Ce qu’il déteste: Le questionnaire de Proust !
Le don de la nature qu’il voudrait avoir : Nager comme un poisson (pour respirer sous l’eau !)
La faute qui lui inspire le plus d’indulgence : la lâcheté.
L’animal dans lequel il aimerait être réincarné : la chouette.
Sa devise : La vie, voyez vous, ce n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit ("Une vie" - Maupassant)

Les Vents m'ont dit

Librairie

18 rue Élie Fréron - 29000 Quimper

02 98 95 94 54 - perchoc-et-cie@orange.fr

 www.lesventsmontdit-librairie.com